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samedi 24 février 2007

ThMM "Introduction"


- 1 Introduction

- 1.1 Méthode
- 1.2 Composantes constitutives de la musique
- 1.2.1 La mélodie
- 1.2.2 L'harmonie
- 1.2.3 Le rythme
- 1.2.4 La structure
- 1.2.5 L'idée

- 1.1 Méthode

Le but des articles qui seront diffusés sous le nom "ThMM" ("Théorie Mathématique de la musique"), est de contribuer à la mise en évidence des relations mathématiques et logiques, qui sont en oeuvre dans la création, l'écriture, et l'exécution musicale.

Pour cela, nous allons tenter de nous donner une "origine logique" à toute musique, origine différente de l'origine historique, physique, physiologique, sociologique, ..., tout en évitant de prétendre démontrer "la" cause de tel ou tel phénomène musical.

Bon nombre de "théories musicales", expliquent, par exemple, la consonance du "mi" dans la gamme de "do" par l'attirance pour l'harmonique cinq.

C'est oublier d'autres relations entre "mi" et "do", relations qui peuvent être montrées dès les premiers développements théoriques logiques, à partir de cette origine (rang du "mi" dans la gamme de Pythagore, et division en trois de l'octave).

Nous nous bornerons donc simplement à décrire les relations logiques et mathématiques étant en oeuvre à tel ou tel stade de la théorie. Le problème de savoir les quelles de ces relations sont les "plus déterminantes" pour "expliquer" notre musique, ne sera pas abordé.

Par contre, nous proposerons l'expérience de légèrement modifier la hauteur d'une note (le "mi", par exemple) pour la "fusionner" avec d'autres entendues au même instant, ou au contraire pour la "détacher" dans une mélodie, ou encore pour préparer des sonorités ayant un effet "déstabilisant".

Nous reviendrons sur ces exemples, à l'endroit qui leurs convient, dans le développement de notre contribution théorique.

L'origine logique que nous allons nous fixer, sera la moins arbitraire possible. Nous ne prendrons donc pas pour acquise, la gamme de sept notes sur laquelle est basée la plus grande partie de la musique occidentale.

Nous commencerons, d'abord, par examiner les relations logiques qui entrent en jeu dès les ensembles de deux notes, avant d'examiner celles qui apparaissent quand le nombre de notes s'élève.

Nous éviterons le piège de définitions circulaires, tant pour les définitions des concepts utilisés, que pour leurs noms.

Ainsi nous ne parlerons pas "d'octave" pour désigner l'intervalle entre un son d'une certaine fréquence, et un autre de fréquence double. Le mot "octave" veut dire "huitième", et, est défini par rapport à une gamme de sept sons différents. Il ne peut donc pas être utilisé depuis l'origine théorique tant que cette gamme de sept sons n'a pas été définie.

Le concept de "fréquence double" apparaît bien avant cela: c'est l'un des plus fondamentaux, et il intervient déjà dans les mécanismes mettant en jeu deux sons.

Le fait d'ordonner les développements à partir d'une origine, nous permettra ainsi de préciser le caractère plus ou moins "fondamental" d'un concept, en examinant à la fois le lieu où il apparaît à l'intérieur de l'édifice théorique, et l'ensemble des développements dépendant de lui.

Nous serons donc obligé de créer une notation, voire (en dernier recours) des néologismes, en vue d'apporter la plus grande rigueur dans l'enchaînement des concepts, et éviter de définir l'un de ceux-ci par l'une des conséquences de sa propre existence (définition circulaire).

Nous limiterons les apports d'autres disciplines (physique, histoire...) au minimum indispensable. Par contre, les "chemins" musicaux oubliés, ou non explorés, figureront aux côtés de ceux qui ont été beaucoup plus parcourus.

De la même façon, on généralisera les concepts, en dehors du besoin strict d'un musicien, afin de tenter d'en découvrir le cadre, plus large, où se situent leurs mécanismes.

On peut ainsi se demander quels bénéfices le musicien pourra tirer d'une telle démarche: en effet, on pratique généralement la musique pour y prendre plaisir, sans trop s'occuper du "comment c'est fait".

Or, la notion du beau dépend, en musique, de l’habitude.

Pour s'en convaincre, il suffit par exemple de faire l'expérience suivante:

On écrit les douze noms de notes du piano (do, do#, ré, ré#, mi fa, fa#, sol, sol#, la, la#, si) sur des cartes identiques. On bat ces cartes, et on en tire un certain nombre (5, 6 ou 7) au hasard. On colle sur les touches d'un piano, des petits morceaux de papier gommé, pour indiquer celles correspondant à ces notes, et ce, pour toutes les octaves (sur toute l'étendue du clavier).

Si quelqu'un se donne la peine de ne jouer que sur les touches marquées, après une phase de découverte, dans laquelle il faudra faire attention de ne jouer que les notes permises (on ne s'aperçoit même pas quand on joue une une note étrangère), on va finir par s'habituer au "son" de la gamme, et trouver des phrases, sinon "belles", du moins "intéressantes". On pourra alors rapidement composer un petit morceau respectant la cohérence de la gamme imposée.

A partir du moment ou le beau est question d’habitude, l’apprentissage se fait surtout par imitation. On demande à un professeur de nous apprendre à jouer aussi bien que lui, c’est à dire à obtenir un résultat connu par avance. La théorie musicale se réduit alors à un certain nombre de pratiques conventionnelles (dans lesquelles tout aurait déjà été découvert par nos prédécesseurs), amenant, enfin, le vrai travail intéressant, celui de l’instrument.

Ici, au contraire, il ne s’agit pas de quelque prolégomène à l’étude de la musique, mais plutôt de bases qui doivent être approfondies tout au long d’une carrière de musicien. C’est, non seulement en visitant et revisitant les bases théoriques, que l’on tire les plus grandes découvertes, mais c’est aussi en ayant une idée théorique aussi précise que possible de la situation qu'occupe sa propre production musicale, qu’on peut s’en évader pour conquérir de vastes territoires vierges. La concurrence est impitoyable chez les praticiens conformistes, alors qu’il y a place pour tous dans la diversité qu’offre la théorie.

L'auteur de ces lignes, se trouve bien démuni face à l'ambition d'un tel projet. Il se contentera donc d'apporter sa pierre à l'édifice, sans prétendre traiter de ces sujets, ni de façon exhaustive, ni avec la rigueur qui serait celle d'un véritable mathématicien.

Toute critique, correction, ou aide pertinente sera donc la bienvenue.

- 1.2 Composantes constitutives de la musique

On peut, dans toute musique, distinguer un certain nombre de composantes élémentaires, qui sont:

- 1.2.1 La mélodie
- 1.2.2 L'harmonie
- 1.2.3 Le rythme
- 1.2.4 La structure
- 1.2.5 L'idée

- 1.2.1 La mélodie

La musique, met en oeuvre des sons de "hauteur" différentes. Ces différentes hauteurs, peuvent être ordonnée du "grave" à l'"aigu". Ainsi, une mélodie peut "monter", lorsqu'un son grave est suivi d'un son aigu, ou "descendre" lorsque un son aigu est suivi d'un son grave.

La mélodie, est la relation entre les diverses hauteurs successives que prennent les sons musicaux.

On parlera de "ligne mélodique", lorsque ces hauteurs s'organisent avec une certaine unicité, telle que celle que l'on retrouve dans le chant d'une personne.

Toutefois, une "ligne" mélodique, peut "passer" d'un chanteur à un autre, d'un instrument à un autre.

L'unicité, d'une ligne mélodique, ou encore la cohérence mélodique, devra donc faire intervenir d'autres éléments, que la simple succession de sons de hauteurs quelconques.

- 1.2.2 L'harmonie

Lorsqu'on entend plusieurs sons simultanément, ils peuvent soit se détacher nettement l'un de l'autre, comme quand plusieurs mélodies distinctes sont jouées simultanément, ou encore, se fondre pour créer un nouveau son, différent de ses constituants.

L'art de créer de nouveaux sons "composites", à partir de sons élémentaires s'appelle "harmonie".

On pourrait donc distinguer l'harmonie (sons simultanés) de la mélodie (sons successifs).

Une partition musicale est une sorte de graphique où l'on note les hauteurs des sons du bas (grave) vers le haut (aigu), et l'ordre d'apparition des sons de gauche à droite. Ainsi, deux sons simultanés se trouveront l'un au dessus de l'autre (lecture verticale), et deux sons successifs se trouveront l'un derrière l'autre (lecture horizontale).

La mélodie, s'occuperait alors des relations "horizontales", et l'harmonie des relation "verticales" d'une partition.

Les choses sont toutefois plus compliquées. A cause de l'effet de la mémoire, la "couleur harmonique" de plusieurs sons simultanés (on parle alors d'un "accord"), est partiellement conservée lorsqu'on on les joue successivement, et cela, d'autant plus qu'ils sont énoncés selon un ordre régulier et immuable (on parle alors d'une "arpège").

Ainsi, une mélodie, peut tendre vers une harmonie, par l'utilisation d'arpèges, et une harmonie peut tendre vers une mélodie en liant les sons de l'arpège par d'autres, justifiables uniquement de façon mélodique et non harmonique. On peut même s'amuser à explorer la zone limite entre mélodie, et harmonie, en exploitant le caractère "oblique" (à mi-chemin entre "horizontal" et "vertical") que peut prendre une partition musicale.

On voit donc, que la cohérence harmonique fait, elle aussi, intervenir d'autres éléments que la simple simultanéité de sons de hauteurs quelconques.

- 1.2.3 Le rythme

Le rythme est la façon la plus directe et aussi la plus naïve, d'aborder la musique: un enfant utilise n'importe quel objet comme d'un tambour, dès son plus jeune âge. C'est aussi le paramètre musical le plus difficile à appréhender, et donc à analyser: c'est celui qui est lié au temps.

Si la mélodie peut être comparée au style lyrique de la parole, et l'harmonie à l'ambiance, dramatique ou non, d'une histoire, il ne peut exister ni mélodie, ni harmonie sans rythme.

Le rythme est l'art d'agencer la durée des sons et des silences sans s'occuper de leurs hauteurs respectives, si ce n'est pour les distinguer les uns des autres.

Un même motif rythmique peut ainsi être appliqué à des ensembles de sons différents. C'est donc le rythme qui imprimera à une arpège son caractère plus ou moins "régulier et immuable". Le rythme joue donc un rôle essentiel dans l'analyse et l'interprétation d'une phrase musicale selon ses principaux axes (horizontal, vertical, et oblique).

Le rythme se montre bien autre chose que le fait de marquer les temps par un instrument de percussion. Le rythme joue certainement un rôle bien plus important dans un quatuor à cordes de Schubert, que dans le rock and roll le plus endiablé!

- 1.2.4 La structure

Nous soupçonnons donc les composantes mélodiques, harmoniques, et rythmiques d'être fortement intriquées à l'intérieur du phénomène musical.

On peut toutefois imaginer des structures rythmiques, harmoniques et mélodiques, à l'intérieur desquelles peuvent prendre place respectivement différents rythmes, harmonies et mélodies particuliers.

On peut ainsi parler de structure d'un morceau de musique:

- une valse est une forme musicale possédant une certaine structure rythmique (rythme à trois temps),

- un blues est une forme musicale possédant à la fois une structure rythmique et harmonique particulière,

- un canon est une forme musicale possédant à la fois une structure rythmique, et mélodique déterminée.

Dans ces "formes musicales" populaires, la structure est définie de façon vague: il suffit qu'un morceau soit écrit "à trois temps" pour en faire une valse.

Pourtant, chaque morceau de musique possède une structure propre et précise, à l'intérieur de laquelle il évolue. Si les relations mélodiques, harmoniques et rythmiques y sont décrites avec une précision suffisante, il ne restera plus qu'un seul morceau de musique (l'original) correspondant à cette structure. Une partition est une de ces structures, suffisamment précise pour que le morceau joué soit à chaque fois le même, et suffisamment générale pour que l'interprète puisse y insuffler sa propre compréhension de l'oeuvre.

Par contre, si on introduit dans ces relations un grand degré de généralité, plusieurs morceaux pourront correspondre à une même structure. On retrouve ici, le concept de "forme" musicale.

Entre les deux, se situent les grilles d'accords, et les notations rythmiques (voire mélodiques) qu'utilisent les jazzmen pour improviser tout en respectant la structure du thème musical.

Toutes ces "structures" musicales ne doivent pas nécessairement être écrites pour exister et être utilisées (consciemment ou non). Quelqu'un qui joue deux fois le même morceau, "lit" une partition, même si celle-ci vient juste d'apparaître dans son imagination. Et un jazzman qui improvise "d'oreille" sur un thème, ne jouera jamais certaines notes précises à certains moments précis. Ceci prouve que la "structure" musicale doit bien "exister" quelque part dans son esprit.

Toutefois, le travail de formalisation inhérent à l'écriture, fait porter l'attention du créateur sur la structure, et même si la musique est faite pour être entendue, c’est souvent par l’écriture que l’idée musicale est exprimée dans sa plus grande simplicité, et donc sa plus grande pureté.

- 1.2.5 L'idée

L'idée musicale, est par essence une structure musicale. Idéalement, tel le brin d'ADN, l'idée devrait être présente dans toutes les parties, tous les développements de l'oeuvre, qui finalement ne raconteraient que les péripéties subies par l'idée. L'idée, représente la "substructure" de l'oeuvre musicale.

Pourtant, l'idée pourra parfois se résumer à une simple phrase mélodique, voire une simple séquence rythmique. La structure portée par l'idée dépendra alors de la façon et de l'ordre avec lequel son créateur l'aura analysée (mélodiquement, harmoniquement, et rythmiquement).

De la pertinence de cette analyse dépendra la cohérence de l'oeuvre (par la structure qui en est déduite), et aussi son succes.

En effet, cette analyse peut se contenter d'éléments purement logiques, ou au contraire, utiliser des éléments culturels. Et si le succes de l'oeuvre est plus dû à sa cohérence logique, qu'à la pertinence de ses références culturelles, elle y gagne alors en universalité (elle s'adresse à tous, plutôt qu'au seul publique partageant cette culture).

L'idée se doit d'être exprimée dans son plus grand dépouillement, y ajoutter des "décorations" "pour faire joli", ne peut qu'éloigner l'auditeur de l'idée, sans compter que ces surcharges, logiquement injustifiables, ne seront reconnues comme des "décorations" que si elles sont tirées de la mode du moment dans la culture ambiante. Aussi l'idée n'y gagnera que confusion, alors que l'oeuvre deviendra "maniérée" tout en perdant de son universalité.

La principale qualité de l'idée musicale est sa "profondeur", c'est à dire son aptitude à représenter des caractéristiques inattendues (puisqu'on parle de création) d'un ou plusieurs concepts fondamentaux de la théorie musicale. En effet, le caractère fondamental garantit une multitude de développements possibles, qui seront à chaque fois éclairés par cet aspect "inattendu" qu'aura donné l'idée au concept utilisé.

La profondeur "logique", apporte elle aussi son universalité à l'oeuvre contrairement à son pendant: "représenter le concept de profondeur par des artifices culturels". Préserver la profondeur d'une idée, c'est en conserver sa simplicité.

On ne pourra donc pas parler de véritable création musicale tant que toutes les surcharges, redites, et autres lieux communs, n'auront pas été éliminés. Toutefois, cette épuration devra être faite avec prudence: il ne s'agit pas, par exemple, de retirer certains sons en vue d'épurer la mélodie, si c'est pour en altérer l'idée rythmique.

Les inflexions mélodiques, les séquences rythmiques, les tensions ou fusions harmoniques, ont toutes le droit d'exister dans une idée musicale.

La caractéristique qui doit être respectée dans toute manipulation de l'idée musicale, est la cohérence.

L'oeuvre musicale et la théorie musicale qui la sous-tend, celle qui est mise en oeuvre lors de l'analyse de l'idée, se devront d'être unies en un tout cohérent dans l'ensemble de ses parties.


Original: 20070509---
Version: 20070516-00

Remerciements

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L'auteur exprime sa profonde reconnaissance à:


Original: 20070224-00
Version: 20070517-00

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Le présent blog est un recueil de publications libres. Le terme "libre" couvre ici deux significations particulières:

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Le but de l'auteur est de s'obliger lui-même à mettre en forme un travail, qu'il aurait produit de toutes façons, et le publier, afin qu'il en subsiste une trace.

L'auteur évite soigneusement d'employer la première personne du singulier (le "je") à dessin: il veut ainsi tracer une frontière nette entre les informations d'ordre "publique" (qui émanent de son travail personnel et qui sont publiées) et celles d'ordre "privé" (qui résultent des circonstances de sa vie et qui sont réservées à la seule discrétion des ses proches).


Les pensées subversives sont une succession d'aphorismes visant à déceler les paradoxes et autres contradictions contenues dans des idées reçues telles que celles issues:


Elles tirent l'inspiration de leur argumentation dans:


Elles ne prétendent pas donner cohérence à l'ensemble des diverses sources d'argumentation utilisées, ni ne proposent d'apporter des solutions. Elles se bornent à montrer l'inadéquation de bon nombre d'allégations, tentant ainsi de susciter chez le lecteur une réflexion à propos du but inavoué, caché, derrière les affirmations les plus communes.


Petit conte se déroulant dans un univers kafkaïen destiné aux adultes et adolescents


Il s'agit ici d'une série d'articles sur les fondements logiques et mathématiques de notre musique.


Rien de tout ceci ne pourrait exister sans le soutien de sociétés (à but commercial ou non) et d'individualités mettant gratuitement à la disposition du plus grand nombre des connaissances, et des outils permettant de les diffuser.

Original: 20070224-01
Version: 20070227-00

Les portes de l'amour


Les portes de l'amour
(Conte pour adultes et adolescents)

  • Préface de l'auteur
Claude David écrit à propos de Kafka que son oeuvre procède d'une théologie juive, imaginaire où la loi est à la fois donnée et inconnue. (Préface de "Kafaka-Oeuvres complètes I", Gallimard 1976). Celle-ci débouche inévitablement sur un monde sans espoir dans lequel les personnages sont paradoxalement animés d'une immense foi.

Théologie négative (le nom de dieu n'y est jamais prononcé), à la fois juive (il existe une loi qui doit être suivie) et paulinienne (la foi est le moteur de la vie), l'oeuvre de Kafka peut aussi être vue comme une a-théologie, une mystique athée, où nulle grâce, nulle rédemption n'a de place.

Ces pages sont pour l'auteur une inépuisable source de méditation sur la contingence de l'être humain plongé dans la société moderne.

Le conte qui suit, destiné aux adultes et adolescents, est largement inspiré de l'oeuvre de Kafka. On y reconnaîtra notamment la parabole "Aux portes de la Loi", et de nombreux éléments provenant du "Château". Aux accusations de "pillage" qui pourraient lui être adressées, l'auteur répond par avance que la "loi" que Kafka essaie désespérément de dévoiler au fil de sa litérature représente vraiment le surmoi inconscient et symbolique de l'homme moderne.

Il était donc pour l'auteur aussi légitime de s'en inspirer qu'il l'a toujours été aux conteurs traditionnels de s'inspirer des antiques légendes.
  • Les portes de l'amour
La forêt jaune et rousse était baignée d'une forte odeur d'humus. Des champignons perçaient ça et là le tapis de feuilles mortes humides.

Les chevaux piafaient, impatients de rompre la monotonie du trot et de galoper enfin dans les larges clairières.

La chasse avait été bonne, le roi, le prince et L avaient rempli leurs gibecières de lièvres et de faisans. Un chevreuil était posé au travers de la croupe du cheval fougueux du roi.

- Quel bonheur, vivre au sein de ma famille, avec mon meilleur ami, dit le roi en désignant L d'un geste ample du bras, chasser, chevaucher par les campagnes et les monts, jamais être humain ne sera plus heureux que moi !

- Sans vouloir vous offenser Majesté, ne pensez vous pas que la vie de notre empereur est remplie de délices que nous ne pouvons pas imaginer? questionna L.

- Personne dans mon royaume n'a rencontré l'empereur. Il m'envoie des messagers masqués qui arrivent au château par les nuits les plus noires. Ils ne se découvrent que dans le secret de ma présence. Eux même ne l'ont jamais vu, et leur probité, honnêteté, fidélité infiniment supérieure à celle de mes meilleurs sujets, n'est qu'un pâle reflet des qualités de leurs supérieurs. Non, l'amitié ou l'amour de sa famille ne peuvent exister chez de tels êtres consacrés exclusivement au service, au devoir et à l'honneur. Le respect qu'ils m'inspirent est tel qu'il en efface l'ombre de la moindre envie ou de la moindre jalousie! Je ne pense pas que le bonheur, au sens où nous l'entendons, fasse partie de leur existence!

- Allons L, dit le prince, ne pensez donc pas aux surhommes qui composent les très hautes sphères de la hiérarchie. Nous allons rentrer au château. Huit jours de chasse loin du confort et des jeux sont bien suffisants. Il me tarde de retrouver ma mère et ma soeur. Pensez donc aux spectacles des troubadours, aux parties de cache-cache et de colin-maillard, ou encore aux joutes d'échecs que nous allons pouvoir reprendre vous et moi au coin du feu. Ne pensez-vous pas que mon père aie raison et que c'est bien cela le vrai bonheur?

- Pour ma part, répondit L, l'amitié dont le roi votre père m'honore, et le fait que vous me considériez à la fois comme un oncle, quant à mon âge, et comme un cousin, quant au jeux que nous partageons, me comble bien au-delà du bonheur que peut éprouver le plus heureux des sujets du royaume. C'est vrai, j'ai parlé comme un sot, j'ai voulu l'espace d'un instant penser comme vous, et le fait que vous acceptiez de me considérer comme votre égal est à lui seul la preuve de votre infinie supériorité... Je vous en prie ... Pardonnez-moi...

Le roi et le prince furent saisis ensemble d'un énorme accès de rire.

- Vous nous ferez toujours rire L, dit le roi, c'est pour cela que nous vous aimons. Ne soyez pas confus, vous êtes pardonné. Il nous faut maintenant redoubler de prudence, nous abordons la montagne. Il serait bon de concentrer notre esprit sur le chemin.

*****

En effet, le château était perché, isolé, aux limites du royaume, sur d'énormes montagnes bleues. Le chemin qui y menait s'amenuisait en serpentant le long de pentes abruptes et traversait parfois des gorges profondes au moyen de frêles ponts suspendus. Le moindre faux pas aurait provoqué la mort du voyageur et de son cheval.

Derrière ces montagnes s'en élevaient d'autres plus hautes et plus inaccessibles encore. C'était la que commençaient les terres personnelles de l'empereur.

Après une longue et périlleuse ascension les trois cavaliers atteignirent le pont-levis qui donnait accès a l'immense et majestueuse bâtisse.

Les trompettes résonnaient. Tout le personnel domestique manifestait une joie sincère. Les fous et les nains faisaient la roue, des sauts périlleux et mille autres cabrioles devant le cheval du roi.

A l'intérieur, la chaleur et l'intimité des appartements royaux contrastait avec l'immensité extérieure du château. Le bel agencement qu'avait su ordonner la reine et la princesse fut très vite dérangé par l'arrivée des trois chasseurs. Ils disséminaient leurs effets dans les salons et les chambres selon l'humeur et les récits de chasse, parlant avec l'un, avec l'autre tout en défaisant leurs bagages.

La reine, et la princesse écoutaient, l'une avec tendresse, l'autre avec une certaine excitation, les histoires des trois hommes.

*****

La veillée ne fut pas bien longue. Le roi avait hâte de retrouver son épouse. Le prince, dans l'impétuosité de sa jeunesse, avait dépensé toute son énergie quotidienne. La princesse et L restèrent seuls.

L regardait la princesse. Il l'avait toujours considérée comme sa propre fille ou nièce. Il l'aimait d'une tendresse sans borne. Sa grande beauté fascinait tout qui la rencontrait. Elle avait de très longs cheveux noirs dans lesquels la lumière se reflettait de roux. Sa peau, tel un or ambré, éclipsait les rayons du soleil. Ses yeux et ses épais sourcils noirs perçaient l'âme de celui qui osait soutenir son regard. Sa bouche charnue faisait penser à un fruit mûr.

Cette beauté, qui inspirait la contemplation, était infiniment surpassée par celle qui se dévoilait lorsque son visage s'animait. Dès que ses lèvres s'ouvraient, que ses yeux brillaient, que sa voie se faisait entendre, l'être à qui s'adressait ses paroles toujours suaves était littéralement subjugué comme par un ange. Il eut été impossible de blesser ou de manquer de respect a une telle splendeur.

L redoutait d'affronter le jour où la princesse rencontrerait l'amour. Quel jeune homme pourrait-il se montrer digne d'en devenir le fiancé, ou pire le mari? L détestait par avance celui qui aurait l'outrecuidance de vouloir la séduire sans posséder des qualités au moins équivalentes à celles de sa protégée.

La princesse parlait et parlait encore, adossée à la porte du salon. L était fatigué et n'osait pas rompre le charme pour franchir cet obstacle qui le séparait de sa chambre.

La princesse se tut.

- Je vais aller dormir! osa L en s'approchant de la porte.

Lorsqu'il fut près de la jeune fille, celle-ci l'embrassât, et lui donna un baisé insistant sur la bouche.

L fut tout d'abord surpris, puis obéissant comme il l'avait toujours été envers tous les membres de la famille royale, enfin, son esprit fut ravi par la suavité du baisé.

L était transporté dans un pays éloigné dans lequel ne régnait ni le froid, ni la faim, ni la peur ni la mort. Cette contrée était peuplée d'animaux. La biche côtoyait le lion et n'en éprouvait nulle crainte. Les fruits les plus délicieux poussaient sur les arbres. Des ruisseaux d'eau pure et fraîche sillonaient ces lieux. On n'y entendait que le murmure de la tiède brise, le gazouillis des oiseaux, et le doux bruit de chutes d'eau.

Quoique personne n'y avait encore pénétré, L ne se sentait pas seul. Il percevait de partout une présence douce et mystérieuse, une sorte de lumière blanche, éclatante sans être éblouissante, une chaleur qui, bien que la plus intense, ne faisait pas ressentir de brûlure.

*****

L fut réveillé de bon matin. Le majordome accompagné de deux domestiques se tenaient dans sa chambre au pied de son lit.

- Allons monsieur L, dit-il, il faut vous réveiller, vous devez vous en aller.

L fut étonné de ces paroles. Mais, il connaissait la fidélité légendaire des valets du roi, et, il savait que ceux-ci ne se serait jamais permis la moindre initiative à l'encontre de leur maître. Aussi, après s'être vêtu, il dit:

- Permettez-moi de reprendre mes bagages.

A ce moment, la voix de la princesse se fit entendre dans l'une des pièces voisines. Elle riait aux éclats. Les deux domestiques firent alors barrage de leurs corps, empêchant L de se déplacer.

- Il vaut mieux laisser tout cela et me suivre monsieur, reprit le majordome.

L s'exécuta, et suivit les trois hommes. Il sortirent des appartements royaux par une petite porte, traversèrent les cuisines, et l'on fit sortir L par l'issue par laquelle on sortait les poubelles.

La porte claqua derrière lui.

Il se retrouva dans les rues étroites qui bordaient l'arrière du palais. Celui-ci était bâti dans la capitale, qui s'étalait dans la plaine bordant un grand fleuve.

*****

Il fallut un bon moment à L pour comprendre que personne ne viendrait le chercher là où il était.

Il ne comprenait pas ce qui s'était passé. Il n'avait vécut jusque là que de la fidélité et pour la fidélité au roi. Il n'avait pas le sentiment d'avoir commis une faute, et il ne pouvait pas faire porter la responsabilité de ce qui s'était passé sur la princesse. Se souvenant de la bonté et de la grandeur du roi qui se reflettait sur chacun de ses serviteurs, il se dit que seul le monarque tenait la clef de son histoire.

Il se résolut alors, de se tenir devant la porte de service du palais par où entraient et sortaient les serviteurs, afin de demander au majordome de le rappeler au bon souvenir du roi.

Le majordome sortait rarement du palais. Et, lorsqu'il passait, toujours en carrosse, portant ses vêtements d'apparat brodés d'or, il reconnaissait L, mais il lui faisait comprendre par un geste qu'il n'avait pas le temps de l'écouter.

L restait là de jour, de nuit, d'hiver comme d'été. Il mendiait sa nourriture. Les intempéries avaient raidi ses articulations. Il avait fortement vieilli alors que les occupants du palais semblaient conserver leur âge.

*****

A la fin d'un hiver, lorsque la neige fondante recouvrait le sol, L tomba sans force.

Une femme qui passait par là, l'emmenât chez elle. C'était une blanchisseuse d'une quarantaine d'années, elle était blonde grande et forte. Elle vivait dans une grande pièce remplie de mannes de linge. De grandes bassines de cuivres bouillaient sur le feu. L'atmosphère étouffante, trop chaude et trop humide ne semblait pas incommoder ses nombreux enfants qui jouaient ou se disputaient. Elle déshabilla L, et lui fit prendre un bain chaud dans un de ses grands chaudrons.

Le bain sortit L de sa torpeur mais paradoxalement lui révéla sa grande faiblesse: il allait mourir bientôt. La blanchisseuse le comprit et prit pitié de lui, elle le laissât donc passer ses derniers instants chez elle.

Combien de temps dura la rêverie que fut l'agonie de L, jamais il ne le sut. Elle ne fut interrompue que par la femme qui lui dit:

- Réveillez-vous, réveillez-vous, une personne très importante veut vous voir!

L ouvrit les yeux. Un personnage grand et imposant se tenait devant lui. Il était vêtu d'un grand manteau blanc et portait un masque blanc.

- C'est un messager de l'empereur chuchota la femme.

- Je sais qui vous êtes dit le messager. Connaissant votre dévouement, je suis venu à la demande de sa majesté vous donner une dernière fois des nouvelles de la famille royale.

- Comment vont-ils demanda L?

- Le roi chasse toujours avec son fils, mais ses sorties n'ont plus la même saveur. Il n'a pas voulu retrouver un autre ami, il ne vous a pas remplacé. La reine s'est mise à faire de la musique, elle joue de la harpe.

- Et la princesse, a-t-elle un prétendant demanda L?

- Comment voulez-vous qu'elle aie un prétendant? Elle vous était destinée!

Original: 19961106-00
Version: 20070224-01

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mardi 20 février 2007

Pensée subversive n°017 "De la diversité"


On entend dire à propos du climat que l'homme s'est toujours adapté, et qu'il continuera à le faire.

L'adaptation qui a toujours été celle de l'évolution, consistait à multiplier des organismes différents (selon le hasard), et, seuls ceux qui s'avéraient adaptés, subsistaient, se multipliaient à leurs tour, et produisaient une nouvelle génération évoluée, et mieux adaptée.

Lorsque l'évolution produit des organismes semblables (par exemple les neurones de notre cerveaux), c'est pour les alimenter d'un grand nombre d'informations différentes qu'ils traitent en un même temps (en parallèle).

Comment l'homme s'est-il "adapté" par le passé?

Par l'agriculture et l'élevage, c'est à dire en favorisant certaines espèces au détriment d'autres, donc, en en diminuant la diversité.

Par le commerce, c'est à dire en solutionnant les problèmes de façon normalisée, donc, en standardisant les individus.

Or, l'évolution, notre richesse, est le fruit de la diversité.

L'homme ne s'est jamais adapté, il s'est borné à appauvrir son milieu, et finalement sa propre culture.

Loin d'être le plus évolué de tous les animaux, l'homme est le seul qui renonce à l'évolution.

Original: 20070220-00
Version: 20070224-00

lundi 19 février 2007

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viclib
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Version: 20080904-01

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A. Use in the Title Page (and on the covers, if any) a title distinct from that of the Document, and from those of previous versions (which should, if there were any, be listed in the History section of the Document). You may use the same title as a previous version if the original publisher of that version gives permission.

B. List on the Title Page, as authors, one or more persons or entities responsible for authorship of the modifications in the Modified Version, together with at least five of the principal authors of the Document (all of its principal authors, if it has fewer than five), unless they release you from this requirement.

C. State on the Title page the name of the publisher of the Modified Version, as the publisher.

D. Preserve all the copyright notices of the Document.

E. Add an appropriate copyright notice for your modifications adjacent to the other copyright notices.

F. Include, immediately after the copyright notices, a license notice giving the public permission to use the Modified Version under the terms of this License, in the form shown in the Addendum below.

G. Preserve in that license notice the full lists of Invariant Sections and required Cover Texts given in the Document's license notice.

H. Include an unaltered copy of this License.

I. Preserve the section Entitled "History", Preserve its Title, and add to it an item stating at least the title, year, new authors, and publisher of the Modified Version as given on the Title Page. If there is no section Entitled "History" in the Document, create one stating the title, year, authors, and publisher of the Document as given on its Title Page, then add an item describing the Modified Version as stated in the previous sentence.

J. Preserve the network location, if any, given in the Document for public access to a Transparent copy of the Document, and likewise the network locations given in the Document for previous versions it was based on. These may be placed in the "History" section. You may omit a network location for a work that was published at least four years before the Document itself, or if the original publisher of the version it refers to gives permission.

K. For any section Entitled "Acknowledgements" or "Dedications", Preserve the Title of the section, and preserve in the section all the substance and tone of each of the contributor acknowledgements and/or dedications given therein.

L. Preserve all the Invariant Sections of the Document, unaltered in their text and in their titles. Section numbers or the equivalent are not considered part of the section titles.

M. Delete any section Entitled "Endorsements". Such a section may not be included in the Modified Version.

N. Do not retitle any existing section to be Entitled "Endorsements" or to conflict in title with any Invariant Section.

O. Preserve any Warranty Disclaimers.

If the Modified Version includes new front-matter sections or appendices that qualify as Secondary Sections and contain no material copied from the Document, you may at your option designate some or all of these sections as invariant. To do this, add their titles to the list of Invariant Sections in the Modified Version's license notice. These titles must be distinct from any other section titles.

You may add a section Entitled "Endorsements", provided it contains nothing but endorsements of your Modified Version by various parties--for example, statements of peer review or that the text has been approved by an organization as the authoritative definition of a standard.

You may add a passage of up to five words as a Front-Cover Text, and a passage of up to 25 words as a Back-Cover Text, to the end of the list of Cover Texts in the Modified Version. Only one passage of Front-Cover Text and one of Back-Cover Text may be added by (or through arrangements made by) any one entity. If the Document already includes a cover text for the same cover, previously added by you or by arrangement made by the same entity you are acting on behalf of, you may not add another; but you may replace the old one, on explicit permission from the previous publisher that added the old one.

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You may combine the Document with other documents released under this License, under the terms defined in section 4 above for modified versions, provided that you include in the combination all of the Invariant Sections of all of the original documents, unmodified, and list them all as Invariant Sections of your combined work in its license notice, and that you preserve all their Warranty Disclaimers.

The combined work need only contain one copy of this License, and multiple identical Invariant Sections may be replaced with a single copy. If there are multiple Invariant Sections with the same name but different contents, make the title of each such section unique by adding at the end of it, in parentheses, the name of the original author or publisher of that section if known, or else a unique number. Make the same adjustment to the section titles in the list of Invariant Sections in the license notice of the combined work.

In the combination, you must combine any sections Entitled "History" in the various original documents, forming one section Entitled "History"; likewise combine any sections Entitled "Acknowledgements", and any sections Entitled "Dedications". You must delete all sections Entitled "Endorsements".

6. COLLECTIONS OF DOCUMENTS

You may make a collection consisting of the Document and other documents released under this License, and replace the individual copies of this License in the various documents with a single copy that is included in the collection, provided that you follow the rules of this License for verbatim copying of each of the documents in all other respects.

You may extract a single document from such a collection, and distribute it individually under this License, provided you insert a copy of this License into the extracted document, and follow this License in all other respects regarding verbatim copying of that document.

7. AGGREGATION WITH INDEPENDENT WORKS

A compilation of the Document or its derivatives with other separate and independent documents or works, in or on a volume of a storage or distribution medium, is called an "aggregate" if the copyright resulting from the compilation is not used to limit the legal rights of the compilation's users beyond what the individual works permit. When the Document is included in an aggregate, this License does not apply to the other works in the aggregate which are not themselves derivative works of the Document.

If the Cover Text requirement of section 3 is applicable to these copies of the Document, then if the Document is less than one half of the entire aggregate, the Document's Cover Texts may be placed on covers that bracket the Document within the aggregate, or the electronic equivalent of covers if the Document is in electronic form. Otherwise they must appear on printed covers that bracket the whole aggregate.

8. TRANSLATION

Translation is considered a kind of modification, so you may distribute translations of the Document under the terms of section 4. Replacing Invariant Sections with translations requires special permission from their copyright holders, but you may include translations of some or all Invariant Sections in addition to the original versions of these Invariant Sections. You may include a translation of this License, and all the license notices in the Document, and any Warranty Disclaimers, provided that you also include the original English version of this License and the original versions of those notices and disclaimers. In case of a disagreement between the translation and the original version of this License or a notice or disclaimer, the original version will prevail.

If a section in the Document is Entitled "Acknowledgements", "Dedications", or "History", the requirement (section 4) to Preserve its Title (section 1) will typically require changing the actual title.

9. TERMINATION

You may not copy, modify, sublicense, or distribute the Document except as expressly provided for under this License. Any other attempt to copy, modify, sublicense or distribute the Document is void, and will automatically terminate your rights under this License. However, parties who have received copies, or rights, from you under this License will not have their licenses terminated so long as such parties remain in full compliance.

10. FUTURE REVISIONS OF THIS LICENSE

The Free Software Foundation may publish new, revised versions of the GNU Free Documentation License from time to time. Such new versions will be similar in spirit to the present version, but may differ in detail to address new problems or concerns. See http://www.gnu.org/copyleft/.

Each version of the License is given a distinguishing version number. If the Document specifies that a particular numbered version of this License "or any later version" applies to it, you have the option of following the terms and conditions either of that specified version or of any later version that has been published (not as a draft) by the Free Software Foundation. If the Document does not specify a version number of this License, you may choose any version ever published (not as a draft) by the Free Software Foundation.


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Copyright (c) YEAR YOUR NAME.

Permission is granted to copy, distribute and/or modify this document under the terms of the GNU Free Documentation License, Version 1.2 or any later version published by the Free Software Foundation; with no Invariant Sections, no Front-Cover Texts, and no Back-Cover Texts.

A copy of the license is included in the section entitled "GNU Free Documentation License".

If you have Invariant Sections, Front-Cover Texts and Back-Cover Texts, replace the "with...Texts." line with this:

with the Invariant Sections being LIST THEIR TITLES, with the Front-Cover Texts being LIST, and with the Back-Cover Texts being LIST.

If you have Invariant Sections without Cover Texts, or some other combination of the three, merge those two alternatives to suit the situation.

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Peu m'importe de convaincre, d'être médité, compris ou même d'être lu. Il me suffit d'être publié... "Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer" (Guillaume d'Orange).