Publication personnelle. Intérets: - philosophie (pratique) - publications libres (Wiki) - logiciel libre (Linux-Fedora) - programmation (Pascal-Ada) - musique (classique, théorique) - photographie (moyen & grand format)

jeudi 28 août 2008

Pensée subversive n°025 "De l'animal biologique et du temps présent"

[L'animal est pris ici dans le sens de tout être vivant dépourvu des «spécificités» des êtres humains.]

L'idée que se fait «l'humaniste» de l'animal biologique est compromise par le préjugé de supériorité que fait peser beaucoup de traditions religieuses (monothéistes en particulier) sur l'être humain.

Ainsi, on charge l'animal biologique de causes finales lui interdisant d'avoir une véritable existence propre, pouvant échapper à notre pensée dite «humaine». Il n'aurait donc pas d'autres buts que de se nourrir ou encore se reproduire, et tous ses comportements devraient être interprétés en ce sens.

Ce n'est pas parce que l'évolution impose à toute vie qui subsiste la nécessité de se nourrir et de se reproduire, que la vie animale aurait été «créée» pour réaliser ce dessein.

Si la vie animale était bâtie pour éprouver des manques, tels que être affamé, pourquoi ne serait-elle pas aussi constituée pour en éprouver d'autres comme le besoin de déféquer ou d'uriner? Les appétences sont faites pour être assouvies, et non la vie pour les éprouver.

Comment en est-on arrivé là?

L'animal biologique conçoit le temps de façon cyclique:

Dans leur obstination à concevoir un Dieu synonyme de «souverain bien», les traditions religieuses (monothéistes, surtout) ont eu tendance à séparer le bien du mal, au lieu de les percevoir comme un tout indissoluble. Ainsi on parle d'une vie créée pour «inspirer sans expirer» (croitre sans décroitre), manger, boire, naitre et ensemencer.

Pourquoi ne pas parler d'une vie faite pour «expirer sans inspirer» (décroitre sans croitre), déféquer, uriner, mourrir, ou servir de terreau? Cela serait tout aussi possible, si la vie n'était pas le fruit d'une évolution, mais «créée»!

C'est cette séparation, qui provoque le déséquilibre, la souffrance psychologique, et finalement l'action forcenée.

Dire d'un goinfre, d'un tueur, d'un violeur, ou d'un obsédé sexuel qu'il agit comme un animal, est typique du raisonnement d'un «humaniste» qui se borne à imaginer l'être humain comme supérieur à l'animal, et non de l'analyse faite par un être doué d'intelligence et d'un jugement pondéré.

L'intelligence biologique consiste simplement à vivre encore au/le moment présent. Toutes les stratégies concourant à ce but sont donc «intelligentes».

L'intelligence cérébrale consiste à prévoir quels influx nerveux vont traverser le cerveau si telle ou telle action motrice est entreprise/contenue. Elle ne peut donc s'intéresser qu'aux mécanismes répétitifs.

Les êtres biologiques nous entourant, étant tous le fruit d'une évolution qui nous échappe de par l'absence de caractère cyclique, il est impossible de vivre le temps présent d'une autre façon que biologique. Les religions, les philosophies, les idéologies, et même les simples idées nous éloigneront toujours de la réalité de ce qui nous entoure ici, et maintenant.


Original: 20080828-00
Version: 20080905-1



Aucun commentaire:

Qui êtes-vous ?

Charleroi, Hainaut, Belgium
Peu m'importe de convaincre, d'être médité, compris ou même d'être lu. Il me suffit d'être publié... "Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer" (Guillaume d'Orange).