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dimanche 4 mai 2008

Pensée subversive n°021 "De l'animalité et de l'humanité"


Si l'essentiel de la vie ne peut être constitué d'idées, et que le cerveau retrouve sa fonction d'organe au sein d'un ensemble corporel organisé par l'ADN, alors la plupart des théories proclamant la suprématie de l'homme sur l'animal deviennent désuètes.

[Le mot animal est pris ici comme "l'ensemble du monde vivant moins les humains".]


L'atitude outrée de nos contemporains face aux "crimes contre l'humanité", alors que certaines espèces animales subissent un traitement plus destructeur que celui infligé par les pires auteurs de génocides, se révèle pour le moins paradoxale.


Si l'erreur de ces auteurs est d'avoir traité des ethnies humaines comme s'ils s'était agi d'insectes "parasites", et si il n'existe plus aucune suprématie de l'homme sur l'animal, alors, on peut se rendre compte que la grande majorité des humains partage finalement le même regard sur la vie que les pires racistes. La différence ne se situe, finalement, que sur l'emplacement d'une simple frontière: celle qu'on trace entre l'humain et le non humain, et qui parait alors de moins en moins justifiée.


De même, toutes les législations humaines, dont la plupart condamnent le racisme, tiennent, de fait, l'espèce humaine comme "première espèce à protéger", ce point de vue est-il raisonnable quand il s'agit de protéger le libre développement des divers ADN issus de la nature?


Si seulement, les humains incluaient dans leurs législations, les intérêts d'une seule pauvre petite autre espèce que la leur, concédons même celle qui leurs paraitrait la "plus proche", telle que les bonobos, les chimpanzés, ou les dauphins, ou encore les éléphants... peu importe...


Non, les humains ont décidé que ce n'était pas du tout nécessaire, la folie narcissique qui les affecte n'a même pas besoin d'un "extérieur" pour se reproduire... cela se passe en famille...


Il est facile de remettre en question et condamner une foule de comportements humains, dès qu'on affaiblit cette barrière homme/animal. Il est, par contre, beaucoup plus difficile d'imaginer un monde vivable où cette barrière n'existerait plus.


Mais la difficulté tient plus à des habitudes comme se sentir obligé à situer ses propres actions dans "le bien absolu", plutôt qu'à une véritable impossibilité. Il est, par exemple, rare d'entendre un de nos contemporains dire "... ce n'est pas très bien ce que je fais, mais, il faut bien continuer à vivre et j'ai choisi ce qui me semblait le moindre mal...", on entend bien plus souvent un discours de "gagnant" basé sur la "foi"!


Et pourtant, le plus "auto-complaisant" de ces deux discours est le second, puisqu'il tord la réalité pour satisfaire à un besoin égoïste de "bien" et de "foi".


Avant de décréter inimaginable, un monde où la barrière homme/animal serait abolie, faisons donc d'abord, l'effort de ne plus être complaisants envers nous-même. Cet effort est peut-être beaucoup plus considérable que nous l'imaginons, et c'est peut-être la peur de l'affronter, qui nous prive d'une bien nécessaire imagination.


Original: 20080504-00
Version: 20080828-01

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Peu m'importe de convaincre, d'être médité, compris ou même d'être lu. Il me suffit d'être publié... "Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer" (Guillaume d'Orange).